La ménopause précoce est une insuffisance ovarienne intervenant avant l’âge de 40 ans. Elle touche une femme sur 10 000 avant l’âge de 20 ans, une femme sur 1000 avant 30 ans et enfin une femme sur 100 avant 40. Pour autant dans 3 à 5% des cas une grossesse spontanée peut tout-de-même survenir.
Les causes sont diverses mais dans 80% des cas elles sont inconnues. Au-delà des potentiels problèmes génétiques, on associe souvent la ménopause précoce à des pathologies endocrines auto-immunes. Il s’agit de maladies qui touchent différentes glandes qui vont libérer trop ou pas assez d’hormones dans l’organisme. Parmi elles, on compte la maladie de Crohn, la thiroïdite d’Hashimoto le diabète de type 1, le lupus ou encore la polyarthrite rhumatoïde. Autre raison possible pouvant expliquer la ménopause précoce : les traitements utilisés en cas de cancer. La chimiothérapie et la radiothérapie sont souvent responsables car ils altèrent la fonction ovarienne. Mais tout ça dépend du type de traitement, de l’âge au moment du traitement, de la dose mais aussi de sa durée.
Les symptômes de la ménopause précoce sont les mêmes que ceux de la ménopause. Le plus évident demeure l’irrégularité du cycle menstruel voire l’absence de règles et ce avant l’âge de 40 ans. Pour poser un diagnostic, l’examen prend la forme de deux prélèvements qui sont réalisés à quelques semaines d’intervalle. Si l’un d’entre eux met en évidence une concentration élevée de l’hormone FSH (hormone folliculostimulante), il y a de grandes chances pour qu’il s’agisse d’une ménopause précoce.
Le but de la prise en charge est avant tout de diminuer les risques de maladies cardiovasculaires et osseuses liées au faible taux d’oestrogène. Tout comme pour la ménopause, on utilise un traitement hormonal substitutif (THS) ou la pilule contraceptive.
source : Médecine de la fertilité et endocrinologie gynécologique