Vous devez le savoir : toute pratique sexuelle comme la pénétration anale, nous expose à quelques risques pour notre santé. Les connaître permet de les prévenir et de ne pas gâcher l’énorme jouissance que nous pouvons tirer de nos explorations. Mais aussi de les adapter en fonction de changements éventuels.
L’anus, un endroit fragile…
Le fait que l’anus soit très chargé en terminaisons nerveuses, l’expose potentiellement à beaucoup de plaisir. Mais il est aussi plus fragile et plus sujet que d’autres muqueuses aux déchirures. Pour cette raison, il est l’endroit du corps plus exposé aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
En effet, au niveau statistique, il est plus probable d’attraper une IST lors d’une pénétration anale sans préservatif, que pendant toute autre pratique sexuelle non protégée. En tant que pénétré.e, mais aussi en tant que pénétrant. D’où l’intérêt d’utiliser toujours un préservatif en l’absence de tests de dépistage de participant.e.s.
Le préservatif, meilleur allié lors de la pénétration anale
Ensuite, le rectum abrite des bactéries qui peuvent provoquer des infections vaginales. Dans ce cas aussi, le préservatif reste la seule solution pour éviter de les attraper si, après une pénétration anale par pénis ou objet, vous souhaitez une pénétration vaginale. Il faudra changer de préservatif à chaque intromission.
Enfin, comme pour le vagin, le pénis ou la bouche, l’anus peut abriter les HPV (Papilloma Virus) – la famille de virus la plus répandue chez les humains qui ont une activité sexuelle et dont une partie est retrouvée dans la plupart des cancers de l’utérus et de l’anus. Les plus affectées sont les femmes.
Le préservatif protège partiellement des HPV car ils peuvent se transmettre par contact cutané. D’ailleurs ils peuvent être présents dans l’anus même en absence de toute activité de pénétration anale. Dans la grande majorité des cas, notre système immunitaire arrive à les éliminer.
Dans le cas contraire, ils peuvent se déclarer par des condylomes ou d’autres lésions. Il est important d’aller chez votre gynécologue pour les enlever. Ce.tte spécialiste procédera d’abord à un frottis anal pour vérifier la présence de HPV et, selon les résultats, vous orientera vers la meilleure solution.
Moyens de prévention
Sinon concernant la prévention : pour l’instant le frottis anal est systématiquement proposé aux personnes vivant avec le HIV (encore plus exposées à ces virus), celles immunodéprimées et parfois celles avec des antécédents de HPV.
La vaccination pour se protéger de la plupart des HPV dangereux pour notre santé, est désormais proposée aux jeunes femmes et aux jeunes hommes avant que leur vie sexuelle commence ou tout de suite après.